Face à l’inflation, les professionnels de la restauration ont du mal à respecter leurs engagements vis-à-vis des cantines scolaires.
Les professionnels de la restauration tirent la sonnette d’alarme concernant l’approvisionnement des cantines scolaires. Entre l’augmentation du prix de l’énergie et l’augmentation du prix des denrées alimentaires, la situation est intenable. Cela les a poussés à demander une réévaluation des contrats aux collectivités à hauteur de 9 %. Et ce, avant la fin de l’année 2022.
Une mauvaise nouvelle pour les parents
Le prix des repas au sein des cantines scolaires risque d’augmenter significativement. Une tribune parue le 7 novembre fait état d’une situation alarmante. Face à l’inflation qui touche les denrées alimentaires et le prix de l’énergie, les restaurateurs subissent de grandes difficultés.
Ils réclament une augmentation « d’au moins 9 % par rapport aux prix pratiqués au 1er janvier 2022 ». S’ils n’obtiennent pas gain de cause, ils souhaiteraient au moins pouvoir « rompre les contrats ».
En effet, l’augmentation des coûts en matière de denrées alimentaires devrait atteindre les 18 % au mois de novembre 2022. Une situation qui inquiète vis-à-vis du contenu des repas distribués dans les cantines scolaires. Le problème concerne plus de 3,2 millions d’écoliers dont les repas sont préparés par un prestataire privé.
Les motifs invoqués
Les entreprises de la restauration subissent de plein fouet l’augmentation des prix des produits alimentaires. L’inflation a atteint 18 % en ce mois de novembre. La facture énergétique a aussi explosé. En plus de cela, la récolte de pommes de terre s’annonce difficile. La situation est donc tendue entre les entreprises de restauration et les collectivités.
Les contrats signés entre les parties posent également un problème. En effet, ils ont prévu que ces accords s’étalent durant plusieurs années. Il ne sera pas facile de modifier des contrats en cours malgré l’inflation qui fait rage.
Les restaurateurs appellent à casser les contrats au vu d’un cas de force majeure. Selon ces derniers, la situation menace pas moins de 100 000 emplois. De leur côté, les collectivités locales tentent de jouer la montre. Ils essayent de renégocier les prix en attendant la décision du Conseil d’État. En effet, c’est à ce dernier qu’il reviendra de trancher.
Combien coûte un repas dans les cantines scolaires ?
Dans les établissements publics, c’est à la collectivité que revient la tâche de déterminer le coût de la cantine scolaire. C’est au département d’en décider pour les collèges. Quant aux lycées, c’est la région qui fixe les prix.
Les collectivités font leur calcul à partir du quotient familial afin que ce tarif tienne compte de la situation de chaque ménage. Ce tarif varie également selon les aides ou subventions perçues par la famille. Les repas coûtent en moyenne 2,7 euros dans les cantines scolaires. Au collège, cela peut atteindre 3,3 euros.
Le prix des repas dans les cantines scolaires est-il réglementé ?
La restauration scolaire dans les écoles primaires n’est pas une obligation pour les collectivités. Toutefois, si une commune la propose, elle devra respecter certaines règles. Parmi elles, il y a le fait de s’assurer que les élèves aient au moins 30 minutes de temps de repas.
Elles doivent aussi respecter un certain niveau de variété dans les menus en plus de la quantité. Tous les enfants scolarisés ont accès à la cantine scolaire lorsque celle-ci est disponible.
La situation sociale d’une famille ne devrait pas être un motif pour en refuser l’accès à un enfant. Il ne faut pas réserver ce service à une tranche de la population. Les cantines scolaires ne devraient pas fermer leurs portes aux enfants de chômeurs, par exemple.
Comment accéder à la cantine à 1 euro ?
Les services sociaux ont pris conscience de la difficulté que rencontrent de nombreux étudiants. Ces derniers pourront donc obtenir un repas complet dans les restaurants universitaires à 1 euro à partir de 2023. Et ce, grâce aux services sociaux du Crous.
Ce dispositif a commencé à se mettre en place au mois d’août 2022. En effet, le tarif social de 1 euro s’accompagne d’une aide de 3 euros de la part du gouvernement. Ce coup de pouce de l’État est destiné aux ménages dont le quotient familial CAF est inférieur ou égal à 1000 euros.
Il est toutefois important de noter que cette aide se destine uniquement aux collectivités. Cela ne concerne pas les particuliers.